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Par M. de Saint-Michel le 8 Juillet 2013 à 12:17
Flash fureur d'effroi déchirant l'exil secousse
d'alcool aux yeux fermés flesh amère qui pousse
le murmure jusqu'au hurlement zébré d'or
ahan du cœur battu en son zénith plus fort
haine et hargne échevelées vers une fontaine
d'amour à vif orgie des odeurs quand s'enchaîne
le feu en avalanche sous la peau d'oubli
nuit du silence viscéral cri aboli
pour une femme nue qui te baise ou t'égorge
succion des âmes rêve noir comme une forge
d'aveuglante beauté hallali au désert
lascif où l'eau s'arrache du sommeil laser
parmi la voix démente que surprend l'extase
blues crevant l'opium choc des sanglots qu'on déphase
à l'excès contre le sang rauque du désir
fleurs du ventre pourpre en rafales à mourir
et renaître debout avec cette guitare
aux larmes de foudre corps du poème rare
jailli sans mesure outre-deuil éperdument
un vent de sel lointain s'abouche à ton aimant
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Par M. de Saint-Michel le 13 Juillet 2013 à 12:44
Nul
le superbe aux yeux aveugles
qui sait les lumières de ce monde
arguant de ses visions
commentant la plus lointaine étoile
preuves à l'appui
la raison raisonnante bardée de x et de y
jugeant
jaugeant
sourire aux lèvres rouges limaces qui toujours bavent
dans l'adoration de son corps de son cœur de son esprit
idolâtre de lui-même
et en vérité quelle ombre est la sienne
urinât-il quel parfum
si l'or surtout accompagne ses pas
revêtu du bonheur d'être ainsi
régentant la vie
oubliant la mort
selon son bon plaisir dans le tourbillon des heures
avec des lois faites à son image
le bien et le mal à sa botte
machine de cire molle
dont les rouages déterminent la liberté
car monsieur pense paraît-il
se savourant se fascinant se masturbant
laïquement béat devant le progrès-avortoir
irrémissiblement damné
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Par M. de Saint-Michel le 19 Juillet 2013 à 13:14
Fleurs de la nuit
Souffles enfouis
Seins épanouis
Le désir luit
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Par M. de Saint-Michel le 22 Juillet 2013 à 12:49
Or devinez qui met à sac vos mille temples
Soleil vessie du jour une aiguille suffit
pour crever ton bonheur dans la graisse confit
Et toi minus habens que les démons contemplent
sache dans les gravats de l'orgueil ton néant
et l'enfer des vertus que tu pris pour exemples
Pourriez-vous croire encore au songe bienséant
qu'en ruine la cité d'écho en écho braille
quand un Poème-Roi met vos lois sur la paille
et cingle au cul vos dieux bourgeois de son péan
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Par M. de Saint-Michel le 2 Août 2013 à 13:24
Aux branches d'arbres quels lambeaux d'étoffe
ou de viscère
pense l'homme qui semble avancer au ralenti
sous les étoiles aveugles
Vêtu du seul silence des rêves morts
il fixe devant lui la noirceur de vivre
puis tombe à genoux
dans une flaque d'un rouge sale
Sang d'avorteuse ou sang de porc peut-on entendre
tandis qu'il s'y roule comme on s'enivre
comme on se tue
Vienne l'hiver avec sa neige
Celui qui n'a plus d'illusion n'en a cure
et s'exhibe alors éblouissant de fanges
souillé par toutes les saloperies du siècle
dont il hurle viol et cendre
avant de reprendre sa marche vers l'absence
L'ombre s´ouvre
les dieux-citoyens vacillent
face à la pureté de son désespoir
le scandale de sa honte
Il y aurait de quoi rire
si la colère ne le bandait jusqu'aux larmes
Car sur ce chemin pareil aux autres
atrocement il va
dans l'exécration de son âme qui pue
Peut-être sans le savoir est-il dans la voie de Dieu
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Par M. de Saint-Michel le 13 Août 2013 à 12:48
Et tes cheveux jetaient à la nuit ces étoiles
qui ne peuvent mourir Et tes yeux désarmés
ravissaient la ferveur où les mots se dévoilent
Et ta bouche épuisait au mistral essaimés
les plus limpides miels Et tes bras comme fleuves
roulaient tous les trésors que l'étreinte surprend
Et tes mains livraient l'or des fièvres dont s'abreuvent
les rêves inédits Et tes seins effarant
la beauté des statues aimantaient le vertige
Et ton ventre forçait mille soleils défunts
à reprendre leur course Et ta toison prodige
de rayons et d'éclairs exaltait les parfums
Et ton dos tressaillait au délice des sables
que Vénus effleura Et tes reins purement
se creusaient sous la soif des sèves intraitables
Et ta croupe irradiait entre flamme et diamant
l'excellence de vivre Et tes jambes gainées
de silence enfourchaient un cheval aérien
Et tes pieds saccageaient à plaisir les années
par leur danse d'amour
. Et mon corps se souvient
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Par M. de Saint-Michel le 21 Août 2013 à 14:34
Grand désir du désert pense le religieux
Grand désert du désir avoue le libertin
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Par M. de Saint-Michel le 29 Août 2013 à 13:03
Lugubre sous le faix des rires vains il sort
de sa chambre crissante de démons Dehors
la nuit est pure et chaude Il marche droit sans âge
sans connaître le sel de tel ou tel visage
qu'il croise obscurément Des bribes de printemps
brisent ces années violentes qu'il aime tant
voir resplendir au fond de son corps dérisoire
aux heures où l'espoir déserte où l'on veut croire
en autre chose qu'en la mort Hélas voilà
qu'elle n'est plus cette route que les lilas
delicieux couronnent Voilà qu'elle est détruite
cette main qui tenait l'odeur des jours en fuite
naguère quand il voyait bleuir les soleils
de ces yeux au plus charnel cantique pareils
ces yeux d'enfant ces yeux de fée
ces yeux de femme
Et il gémit crispé sur sa croix comme brame
l'agonisant délaissé par son dieu Le vent
brûle sa face d'os qui s'imbibe de sang
Il est seul Il a froid Au bout du trottoir vide
l'ombre d'un chien s'efface Un rictus homicide
travaille son cerveau qui n'est plus qu'un trou noir
peuplé d'ivres phalènes
Ah fuir le miroir
où des lambeaux de robe étoilent sa souffrance
pour rejoindre le sein mis à nu de l'absence
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Par M. de Saint-Michel le 18 Septembre 2013 à 14:35
Vous en souvenez-vous
Sur une plage qui n'avait de nom
encore impolluée par pétrole et touristes
elle jouait à faire glisser des filets de sable
entre ses seins
Grave plaisir assurément
puisqu'à la sensualité sans équivoque
dont témoignait l'arrogance des mamelons
s'adjoignait la mélancolie d'un sourire
qui savait à quoi s'en tenir
sur toute jeunesse
et toute beauté
Cette chair cuivrée bombant sous l'astre
serait bientôt cette poussière même
avec quoi une autre main s'amuserait
qui à son tour finirait miettes
poudre
néant
Mais allongée l'éternelle-éphémère vénus
ne laissait pas de s'émouvoir à telles caresses
cernée d'un rien d'angoisse
dans la saveur de cet instant unique
sur fond d'abîme
Car devoir mourir lui conférait une splendeur
qu'ignore le marbre des statues
Comment n'en garder mémoire
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Par M. de Saint-Michel le 11 Octobre 2013 à 13:28
Atonie des regards Le sida qui circule
traverse les bonheurs trempés de désespoir
Les rêves balisés bivouaquent dans le noir
et nous rions L'amour se voudrait libellule
Dans les rues les forçats vont fantasmant Hercule
s'abouche à des pubis de filles qu'il faut voir
parader sous un ciel qui devrait bientôt choir
Les impuissants font loi Vive l'animalcule
Face à l'Ordinateur qui es-tu citoyen
Les abeilles n'ont plus de miel Le sang troyen
depuis longtemps est sec Ne parlons pas d'Hélène
Vieil océan vieil océan Lautréamont
ne te saluerait plus du haut de sa géhenne
Ordures sont les jours où brilla le limon
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