• Jambes ouvertes es-tu femme-fille fille-

    déesse L'astre au zénith que nous voyons noir

    hennit et la poudre sur quoi nous marchions brille 

    intensément cruellement Il n'est d'espoir 

     

    qu'en ta plaie originelle que ta main flatte 

    pendant que ta bouche rouge de quel sang est 

    un volcan d'ordures Attendrons-nous Hécate

    et ses chiens Non Le monde soudain absent et 

     

    bouffon à la fois s'aspire comme en lui-même 

    avec ses républiques ses lois ses droits Tu 

    offres à tes seins lourds qui se dressent la crème 

    de nos sexes à fleur d'un bonheur abattu 

     

    privé d'horizon Les songes fantômes flasques 

    sous le mistral nous font rire et jusqu'à l'horreur 

    de ces crânes hilares derrière nos masques 

    de peau Et que tes dents veuillent nous mordre au cœur 

     

    nous enchante à plein De nouveau nous virilise 

    face au deuil que de siècle en siècle aura vécu 

    la vie à bout de souffle dont la statue grise 

    va s'émiettant Alors vers nous bombe ton cul 

                                          *****


    votre commentaire
  •  

    Ayant ouvert la porte

    sans s'occuper de la fermer derrière lui 

    il s'avança sur un de ces trottoirs 

    qui ne conduisent qu' à la mort 

    et coudoya ces étrangers 

    qui depuis leur adolescence 

    prennent le masque qu'ils portent au fil des jours 

    pour leur visage 

    Il décida d'aller devant lui

    au hasard comme disent les singes pensants 

    jusqu'au moment où quelqu'un

    l'appellerait par son nom véritable 

    celui 

    dont aucun document officiel ne fait mention 

    et que lui-même ignore 

    celui 

    qui lui avait été murmuré à sa naissance 

    par un ange 

    Que le ciel fût gris n'avait pas la moindre importance 

    Il continuait de marcher 

    Parvenu le long du cimetière 

    où reposaient tous ceux qui l'avaient aimé 

    il jeta un dernier regard dans sa mémoire 

    puis s'aventura toujours tout droit hors de la ville 

    vers la nuit et ses milliards d'étoiles 

     

    On ne sait quel ROYAUME il rejoignit 

                                          *****


    votre commentaire
  • Le vent passe

     

    Il fait nuit

     

    Chemin désert 

     

    Une ombre quelque part

     

    Hécate étreint ses chiens

     

    Dans la poudre quelqu'un roule

     

    Les étoiles ont les yeux crevés

     

    L'horizon est noir 

     

    Je ne sais rien 

     

    A quoi bon

                           *****                          


    votre commentaire
  • Le désert avance 

    et le sable lui-même glisse 

     

    Qui est cet homme 

    dont le visage paraît l'écho lointain d'un autre visage 

    dont le regard s'efface à mesure qu'il regarde 

    dont la voix se déverse dans le silence 

    dont les gestes ébauchent des châteaux de songe 

    dont les pas font un cercle immobile 

    dont le bonheur épouse la chair des fantômes 

    dont la beauté se ronge jusqu'à l'os 

    dont la mémoire s'affirme cernée par l'oubli 

    dont le destin est le reflet tremblant de l'absence 

    dont la vertu est pavée de péchés 

    dont les étés fleurissent dans les cimetières 

    dont le rire a la cruauté d'une blessure ouverte 

    et dont l'amour se délite quand il cherche à l'étreindre 

     

    Le désert avance 

    et le sable lui-même glisse 

                                               *****       


    votre commentaire
  • Sur les sentiers de l'ombre

    il faut monter plus haut que les étoiles 

    Sinon le vertige et la chute

    dans le vide sans fond

    dans le vide sans fin

     

    plus bas que les enfers 

                             *****


    votre commentaire
  • Sous l'astre de gloire

    dans l'azur-satin

    au cœur d'un matin

    criant sa victoire

     

    tel qu'on n'y peut croire

    lorsque le destin 

    tout à coup se teint 

    d'une chaude moire 

     

    sur un boulevard

    où la vie et l'art 

    au-delà des doutes 

     

    épousent le ciel 

    la Femme entre toutes 

    à la peau de miel

                 *****

     


    votre commentaire
  • Dans les ruines

    sous le rire cru du mistral 

    la libertine œillade les demi-dieux

    Enceinte de quel souvenir de vous ô lecteurs 

    elle savoure d'être nue jusqu'à l'âme 

    La morale est ma chienne

    la vertu est ma truie dit-elle

    et vos épouses mes filles de joie

    D´ailleurs sa beauté n'a cure d'excuses ni de pardons

    tandis qu'elle danse parmi les siècles écroulés

    Voyez-la voyeurs

    Sa chevelure est vierge de serpents

    sa gorge fière pointe au zénith

    ses cuisses ruissellent de plaisir

    ses pieds que léchèrent vos langues foulent délicieusement la poussière des os

    Quelle gloire pour elle de rompre avec les petits bonheurs 

    où végéta le monde

    ce monde à vendre aux plus offrants 

    Aussi enivre-t-elle ceux qui savent et ne tremblent 

     

    Bandez-vous comme je bande 

                                                                     *****


    votre commentaire
  • Los

    De ses cheveux d'un noir cor- 

    beau je vanterai le so- 

    leil près duquel se tor- 

    dent les bonheurs Aucun so-

    mmeil dans ses yeux où s'enrou-

    le un désir hautement fé- 

    erique puisque s'y trou- 

    vent ô mystère confe-

    ssées la prêtresse et la pu- 

    tain Que dire de sa bou-

    che qui jamais ne répu-

    gne à de très longs baisers bou- 

    leversants à même l'or- 

    gueil du sexe sinon qu'a-

    mour y brame Et ses mains n'or- 

    donnent-elles mille ca-

    resses intronisant E-

    ros sans tabou Oui j'affir-

    me toute sa chair révé- 

    lée altesse du plaisir 

                       *****


    votre commentaire
  • Je tu il ou elle 

    Derrière les façades couleur azur 

    s'enchevêtrent autant de pensées que de péchés Quelle 

    hécatombe aux dieux du futur 

     

    Je tu il ou elle 

    L'herbe pousse entre les pavés 

    entre les paroles que des lèvres crachent L'asphodèle 

    éclôt dans les silences achevés 

     

    Je tu il ou elle 

    Tout fleuve charrie des fœtus 

    vers des océans de mercure et de pétrole Cybèle 

    est enceinte de blasphèmes de rictus 

     

    Je tu il ou elle 

    Sur le trottoir des acéphales vont et 

    viennent programmés pour divaguer de bonheur Pêle-mêle 

    des ombres-songes au désir flouté 

     

    Je tu il ou elle 

    Dans les vitrines mille rubis 

    ou peut-être mille cœurs saignent un sang noir Telle 

    notre mort sous nos habits 

                                                  *****


    votre commentaire
  •  Il y avait dans la plaine ocreuse un arbre 

    qui était un sceptre haut levé 

    qui était une flamme d'or et de pourpre 

    qui était un phallus d'arrogante jeunesse 

     

    Il y avait par le sentier un parfum à vif 

    qui était une danse d'abeilles 

    qui était un cri estival 

    qui était une chair dévoreuse d'extases 

     

    Il y avait entre les touffes d'aromates un pur mistral 

    qui était une voix sans nulles entraves 

    qui était une sève à fleur de soleil 

    qui était une joie en son miel d'absolu 

     

    Il y avait au zénith un rapace triomphal 

    qui était une main ornée d'escarboucles 

    qui était un glaive aux mille rayons 

    qui était un glaïeul superbe d'être obscène 

     

    Il y avait sur fond d'azur un humain 

    qui était un ange ébouriffé 

    qui était un centaure en adoration 

     

    oui un corps drument fier aux lumières d'orgie 

                                     *****


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique