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Par M. de Saint-Michel le 4 Avril 2013 à 00:26
À sa lèvre le rouge était lumière exacte
mais son rêve ambigu faisait fi du réel
Sa voix mêlait au miel la brûlure du sel
Entre elle et nos soleils s'était brisé le pacte
Car superbe elle œuvrait à ce que mille éclairs
illustrassent la nuit et qu'une cataracte
de désirs s'insurgeât Y roulaient nos déserts
Les ponts rompus ses voies ouvraient iconoclastes
au poème Nos cœurs étaient poudre en ses fastes
Un chien aurait en vain aboyé aux enfers
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Par M. de Saint-Michel le 4 Avril 2013 à 12:38
Je suis beauté obscure
enseignant loin des sagesses
le chemin de la foudre
Je suis vérité absolue
suggérant loin des miroirs
la parole qui ne passe point
Je suis bonté fervente
entraînant loin des leurres
vers l'unité retrouvée
Car je suis le Sens qui
par pure grâce
débrouille
sous le chaos de l'absurde
la réalité de l'Amour
en déroulant mes hiéroglyphes d'or
nuit pour les uns
feu pour les autres
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Par M. de Saint-Michel le 4 Avril 2013 à 23:37
O cour de collège
où l'ultime feuille jaune
jonche ta mémoire
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Par M. de Saint-Michel le 4 Avril 2013 à 23:59
Et les guerres gueulèrent d'angoisse
avec les songes sur fond de ciel
mais un ciel très soudainement ivre
qui avait la couleur de l'exil
Et les bijoux s'unirent aux larmes
alors que la procession des nuits
fascinait les fièvres vagabondes
et le dernier poète aux enfers
Et les deuils happèrent l'oxygène
au milieu d'un fouillis de raisons
en quoi chacun pouvait reconnaître
la noire lèpre des reniements
Et les phalènes devinrent flammes
pour avoir désappris le bonheur
et recherché le miel des vertiges
où le démon avait fait son lit
Et les orgueils plantèrent leurs griffes
dans toute passion tout souvenir
jusqu'à ce que l'esprit en ses affres
se laissât choir dans l'infini Rien
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Par M. de Saint-Michel le 5 Avril 2013 à 14:03
Grain de sable
dans quel vide glisses-tu
alors que la mitraille décapite les fleurs
et que les banques vomissent leurs excréments
Prisonnier des quatre saisons
un faux soleil enchaîne crime sur crime
avec pour unique miroir
le voyeurisme des politiques
dont les paroles voudraient souiller jusqu'au poème
Le songe tourne en rond
manège actionné par l'oubli de vivre
entre une prairie sans abeille
et une enfance privée de rêves
Ici et là
combien de fleuves charrient leur solitude
Combien de gratte-ciel rivalisent avec Babel
Sur écran géant
les marchands du temple lèchent la bave des chiens
après avoir ordonné dans un rire
le dépeçage de la beauté
L'écho renvoie l'écho
le mirage l'absence
et il faut vraiment la sagacité de l'amour
pour apercevoir les anges armés d'un glaive
prêts à faire justice
sur telle poussière abîmée dans l'espace
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Par M. de Saint-Michel le 5 Avril 2013 à 14:32
À la noire beauté soleil de précellence
qui déchire des lys pour humer leur odeur
et dont le rire insulte à la fade romance
en exhibant à tous les fantasmes son cœur
A la noire beauté dressée comme une flamme
dans la nuit du plaisir où s'irise la mort
lorsque sa voix au point de rupture s'exclame
que l'amour brûle pur sur les cendres du corps
A la noire beauté pour qui toute caresse
rougit soudain la peau d'un hiéroglyphe altier
afin que soient voués l'amant ou la maîtresse
à jouir de son baiser qui n'a plus de pitié
A la noire beauté farouchement éprise
d'inscrire la passion au ciel de l'absolu
avec ses jeux de sexe érigeant une église
où le plus sacrilège désir n'est exclu
A la noire beauté au secret de laquelle
un ange et une bête unissent leur pouvoir
dussent mille vertus à genoux devant elle
lui servir de putains selon son bon vouloir
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Par M. de Saint-Michel le 6 Avril 2013 à 00:18
As-tu envie de vivre ici
béant aux publicités politiques
caressé par ces pensées qui pensent bien
Demain est un mot vide
engouffrant comme un trou noir ce que tu crois être
Face au panthéon des chiens et des truies
gare à toi
homo sapiens-minus habens dont l'esprit se délite
irradié drogué floué
jusqu'aux moelles jusqu'aux sources du désir
Kilomètres de solitude
les mailles d'Internet n'y changent rien
malgré ce qu'affirment les grands parleurs
nains promis au néant
onanistes dont le verbiage est blasphème
Plutus rayonne avec cette insolence du manant
qui a réussi
Rêver même est impossible
sinon de glauques cauchemars où des fœtus grimacent
tu ne peux décidément plus l'ignorer
Une bonne fois pour toutes
voici que le sang est changé en pétrole
walhalla des affairistes repus
X est le nom de qui rejoint le troupeau
Y a-t-il donc pour toi autre chose à faire hors
zébrer de poèmes-prières ce bas monde
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Par M. de Saint-Michel le 6 Avril 2013 à 13:21
Je t'aime Un baiser lancinant s'invente qui s'irise
Je t'aime J'ai tout brisé pour construire cette église
Je t'aime Dehors la pluie peut battre la pierre grise
Je t'aime Le miracle à mon rêve s'aiguise
Je t'aime Que le soleil dans l'ornière agonise
Je t'aime Flamboie dans ma voix l'âme surprise
Je t'aime La nudité est ma chemise
Je t'aime C'est l'odeur d'une chair qui m'exorcise
Je t'aime Enfin j'avance dans la toujours neuve hantise
Je t'aime Je n'emporte saison ni valise
Je t'aime Devant le feu qui s'élève le deuil s'incise
Je t'aime Parole proférée devient parole apprise
Je t'aime Mordre dans le plus rouge de la cerise
Je t'aime Un cri s'abandonne suppliant qu'on le traduise
Je t'aime Plus d'erreur plus de méprise
Je t'aime La blessure où je bois est violence soumise
Je t'aime Lèvres de braise gorge exquise
Je t'aime La mort au lointain pleure sa bâtardise
Je t'aime Mon regard reste à jamais cloué sur la terre promise
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Par M. de Saint-Michel le 6 Avril 2013 à 22:56
Le matin s'ouvre et sa lumière
où l'aphrodite lentement
déploie son charme en un serment
d'aimer toujours plus franche et fière
Il n'est besoin d'une autre gemme
que la brillance de son corps
faite d'un miel proche de l'or
où se reflète l'amour même
Et dans la chambre qu'elle enchante
l´arôme de sa chair fleurit
ciel d'amazone et de houri
en sa caresse très savante
A quels jeux vraiment ne joue-t-elle
quand elle expose sa beauté
que la mort frôle pour ôter
la moindre pudeur qui la cèle
Comme elle danse dans sa gloire
à chaque pas de son pied nu
face à l'amant cet inconnu
dont elle aimante la mémoire
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Par M. de Saint-Michel le 6 Avril 2013 à 23:18
Des rafales de nuit sur la Terre
et nous voici
aussi nus que la mort
sans rien savoir de plus qu'au premier jour
voyageurs de nulle part
dans les cercles d'oubli
entre gouffre d'un passé vertigineux
et abîme d'un illusoire avenir
absents à nous-mêmes
avec dans nos yeux bientôt aveugles
la beauté à peine éclose qui passe
l'enfance trahie
et de désert en cité bâtie sur du sable
les mirages enrobés de chair
dont les voix sont autant de silences
qui d'écho en écho nous abandonnent au monde
ce néant
Mais un Royaume en nous est Lumière
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