• Sonnet noir

    Ce corps qui fut le tien aux plages de l'absence 

    je le regarde Aucun mot n'y suffit Déjà 

    il s'éloigne selon l'oubli qui l'outragea 

    jusqu'au seuil du partir Nul et nu il commence 

     

    l'impensable voyage où règne le silence 

    Dire s'il revêtit philosophe ou goujat 

    n'a point de sens La forme en quoi il se figea 

    quelque temps me fait voir sa dérision immense 

     

    Bientôt même ô destin je ne pourrai toucher 

    cette paupière vide ou ce bras détaché 

    de son geste Plus rien n'aura de lui mémoire 

     

    Dispersée son horreur m'apprend ce que je suis 

    aux frissons de l'horloge Un peu de fièvre noire 

    Et je regarde en moi le miroir de minuit

                                        *****


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