• Lumière crue

    C'est le vent dis-tu qui déflagre

    Or dans la chambre où le siècle est à vomir

    tu bois tequila sur tequila

    et ton regard chavire au milieu des parfums moisis

    alors qu'une statue s'avance vers toi auréolée de serpents

    Tu ris et pousses un long hurlement

    sans vouloir autre chose que cette langue dans la broussaille de ta poitrine

    ces yeux qui te clouent

    cette main ornée de rubis qui glisse ton slip jusqu'à tes chevilles

    Il n'y a rien à faire

    sinon apostropher les miroirs voyeurs

    gorgé d'avenirs suicidaires 

    debout parmi le démembrement des rêves romantiques

    la bite roide

    Merde au monde rugis-tu 

    sous la caresse pressante d'un soleil androgyne pris dans les spasmes

    hors de tout ce qui fait semblant d'être 

    Le désert qui avance t'enrobe de son haleine fauve

    ce désert que tu craches 

    au-delà des minables morales où le désir s'aiguise 

    L'amour serait-il à donner aux chiens 

    Te prend une envie d'adoration inhumaine 

    un rut puissant qui se branle sur le cadavre de l'humanisme 

    ici et maintenant 

    loin des parlements 

    loin des panthéons 

    À même le sol peuvent râler quelques fantômes 

    tu as cette fierté d'être enfin lucide et nu 

    les nerfs à fleur de peau 

    les couilles ballantes dans la balance des dieux morts 

    face à quelle humanité morte sans le savoir 

    Et là-bas le vent éructe blasphèmes et anathèmes 

    pour apporter la nuit 

    qui tout recouvre

                                                          *****


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