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Jusques à quand?
Le bonheur envahi par les asphodèles
maudit chaque mémoire Les lunes vont
roulant dans le labyrinthe de nos veines
où les paroles pourrissent Les baisers
béent de baves à la gueule des statues
de centaures ou de sirènes Les jours
traversent le miroir du crime et réveillent
les fables scatophages L'orgueil aux yeux
de comète s'abreuve à nos larmes noires
qui font pousser dans le désert des soleils
hagards Les rues s'ouvrent à tous les silences
que scande seul le battement des tambours
voilés La joie s'enivre dans les poèmes
en ruine Les déesses appellent au
sacrilège éventrent les plus beaux éphèbes
à coups de rires Les portes du destin
verrouillées par les millénaires ne laissent
échapper que l'angoisse des morts Les cœurs
font de leurs mille songes autant d'esclaves
Et d'obscures neiges nous servent de lits
Tags : bonheur, asphodèles, mémoire, lunes, baisers, statues, miroir, yeux, désert, joie, poèmes, angoisse
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