• Grand deuil

    Ce fut la nuit Ce fut le vent Ce fut l'absence

    Sur le chemin désert la lune au teint plombé

    attendait qu'un amour achevât son errance

    Un homme à quelques pas n'était-il point tombé

     

    Une ombre assurément à demi perceptible 

    d'où s'échappa soudain comme un sanglot d'effroi 

    mêlé de rires fous de jurons Quelle cible

    pour les chiens aboyant au pied de toute croix

     

    Un hiver s'annonçait avec fièvres et neiges

    Épée de Damoclès le destin sombrement

    souriait Les nuées en leurs tristes cortèges 

    semblaient être emportées au fil d'un hurlement

     

    Or celui à genoux qui tremblait dans la poudre

    et qui n'aurait pu voir un quelconque horizon

    dut s'allonger bientôt Espérait-il la foudre

    lorsqu'une pluie d'acier flagella sa raison

     

    Qui se fût approché eût frissonné de même 

    L'anonyme qu'allait obsédant l'hallali

    n'avait pour vêtement que sa nudité blême 

    C'était la nuit C'était le vent C'était l'oubli 

                                      *****


    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :